« L’Ascension du Mont Blanc », Ludovic Escande – Allary Editions ; 2017.

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crédit photo : Allary Editions.

Découvrez dès maintenant le coup de cœur de Lucile pour L’Ascension du Mont Blanc, de Ludovic Escande.

Déprimé et en plein divorce, Ludovic Escande, éditeur, souhaite changer d’air. Au détour d’une conversation avec l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson, il lui confie l’envie qu’il a de partir lui-aussi, s’aérer les poumons. Cette confidence lancera le projet fou des deux amis : escalader le Mont Blanc. Pour l’aventurier, rien de spectaculaire, il a l’entraînement, l’habitude, le courage et l’équipement. Pour Ludovic, « simple » éditeur, la tâche s’annonce beaucoup plus compliquée.

Pendant 9 mois, il va « se préparer » physiquement et mentalement pour cette ascension qu’il redoute autant qu’il attend avec impatience. Nous retrouvons ensuite Sylvain Tesson, Ludovic Escande, Jean-Christophe Rufin et Daniel du Lac (champion d’Europe d’esalade) au début de l’été, dans un chalet au pied du Mont Blanc. Durant encore une semaine, le quatuor va entraîner leurs corps à l’effort sous altitude. Jusqu’au premier jeudi de juillet, où ils vont s’encorder et partir pour la grande escalade.

Franc et sincère, Ludovic Escande écrit à la première personne du singulier, avec fluidité. L’utilisation du présent fait que le lecteur se retrouve premier interlocuteur de l’éditeur/auteur. L’auteur nous raconte, comme s’il était en face de nous, avec simplicité et justesse ce qu’il voit, ce qu’il ressent, ce qu’il aime, ce dont il a peur, comment il réagit… On ressent une certaine sincérité dans l’histoire. Le lecteur a l’impression que rien ne lui est caché : les soirées alcoolisées et enfumées avant de grimper, les imprudences, l’appréhension, les envies d’arrêter… Tout est là, servi sur un plateau au public qui n’a pas à réfléchir. La lecture est fluide, rapide et teintée d’humour.

Loin d’être un roman à portée entièrement philosophique, le lecteur peut malgré tout profiter des réflexions de l’auteur pour se poser à son tour des questions. Le surpassement, la force que l’on puise en nous dans des situations difficiles, l’envie, la peur.. ces sentiments qui assaillissent l’auteur lors de l’ascension nous prennent par surprise nous aussi. Aurions-nous la force de grimper à plus de 4000 mètres d’altitude, sans entraînement (ou presque), sans équipement, simplement pour profiter de l’air pur de la montagne et de la vue incroyable que dégagent les sommets ?

 

Le petit cadeau : la photo de Sylvain Tesson et Ludovic Escande, prise pendant un entraînement.

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crédit photo : Allary Editions.

« Sur la photo prise avec mon téléphone, je me vois avec Sylvain, lui tirant sur un gros cigare et moi fumant une cigarette. Malgré la fatigue, mon visage baigne dans une sorte de quiétude, une tranquillité profonde. »

 

L’Ascension du Mont Blanc, Ludovic Escande, publié en 2017 chez Allary Editions.
161 pages : 16,90€.

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Lucile.

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